Installation "ex-situ", Chambre 11 à l'Hôtel Burrhus, Vaison la Romaine
Exposition collective
35 chambres
occupées
35 artistes
à découvrir
11-12-13 décembre 2009
Invitée par l'Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne.
L'idée de réunir 35 artistes au cœur de l'hôtel Burrhus de Vaison-la-Romaine dans le Vaucluse est le prolongement naturel du projet que Laurence et Jean-Baptiste Gurly poursuivent depuis plus de dix ans, en exposant régulièrement des créateurs.
Durant trois jours de la mi-décembre, le Burrhus sera fermé en tant qu'hôtel, inutile donc de chercher à réserver une chambre. Pourtant il affichera complet, et ses hôtes seront cette fois des artistes, des galeries, des associations et même des institutions de Provence Alpes Côte d’Azur et de Rhône-Alpes qui auront relevé le défi de présenter leur travail ou celui de d’artistes qu’ils soutiennent dans un contexte propre à dévoiler la complexité des rapports qui lient la création aux espaces quotidiens, à la chambre en l'occurrence.
L’institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes a invité Lucja Ramotowski-Brunet, jeune artiste photographe récemment entrée dans sa collection. Inspirée par la Haute-Ville de Vaison-la-Romaine et à partir d’une de ses photographies de la série « Loup », 2008, elle travaillera pendant son court séjour avec deux modèles. Sa chambre devrait donc être transformée en chambre photographique…
Hôtel Burrhus
1, place Montfort - 84 110 Vaison-la-Romaine
04 90 36 00 11
www.supervues.com
Une femme chaque nuit, voyage en grand secret, Paul Eluard
L’histoire d’amour d’une femme et d’un homme. Ils se croisent, se cherchent, se rencontrent.
Ils s’aiment et s’abandonnent.
Une histoire entre le rêve et la réalité.
Inspirée du roman Géométrie d’un rêve (2009) d’Hubert Haddad : Vue sur la mer, face au vide, nous sommes des être imaginaires.
De l’imaginaire sort notre horizon sensible et subjectif.
Une histoire qui réinvente la complexité et les mythes de l’amour fou. Ce sont ces interprétations subjectives que je mets en scène.
L’histoire de cette femme et de cet homme, va à la croisée des chemins du réel et de l’imaginaire. Ce sont-ils vraiment rencontrés ?
Ou leur rencontre ne fût que le fruit d’un rêve, d’une projection fantasmée.
A quel moment passons-nous de la réalité à l’illusion ?
Sont-ils réellement dans cet hôtel pour s’aimer ?
Ou peut-être ce n’est qu’un jeu de mise en scène, d’une réalité transformée par leur imaginaire.
L’histoire peut avoir plusieurs récits. Il existe autant de narrations que d’interprétations possibles. Pas vraiment de début ni de fin. Mais une multitude de possibilités.
Tous les jours pendant mon séjour à Vaison-la-Romaine je réécris une nouvelle forme possible.
Les actions et mises en situations des gestes font partie de la construction symbolique de ces images.
Chacun des gestes : main en pronation, main sur la poitrine, jambe saisie, jambes écartées, ont une symbolique utilisée dans la peinture.
Je réutilise ces codes, je les intègre dans l’histoire. Mes modèles, pendant leur court séjour à Vaison-la-Romaine, s’approprient ces gestes dans des espaces pré-choisis.
Ils construisent au fur et à mesure l’histoire par leur propre vécu jusqu’à oublier complètement ma
présence. Je suis derrière l’objectif et l’histoire se déroule devant moi.
Observatrice et en même temps directive, je crée un synopsis.
Ne se connaissant pas au début, ils acceptent de partager cette expérience avec moi. Finalement c’est une rencontre réelle que j’organise.
Alors à quel moment passons-nous dans la fiction ?
C’est un continuel va-et-vient de réel et d’imaginaire.
Nous nous retrouvons projetés dans cette histoire.
Un moment coupé du monde, dans une bulle de création.
Photographier sans fin.
150 images sont disbonibles, et chacun à la possiblité de choisir 30 images, un defilement alléatoire crée à chacune des versions une nouvelles narration, une nouvelle histoire.
Merci encore chaleureusement à Cécile et Xavier d’avoir accepté de se plonger corps et âme dans ce process.